Roman Mallock interroge notre rapport à l’art sous le scalpel du polar. L’éclairage est incisif, humoristique, introspectif et repousse dans l’ombre pêle-mêle nos chimères amères, nos rêves d’identité, nos mirages d’éternité.
Tout ce qui dépasse doit être arasé. Roman esthétique et noir, Le Principe de parcimonie est le cinquième à s’inscrire dans la série des Chroniques barbares qui en contiendra sept en tout. Mallock, auteur et personnage, franc-tireur entier à l’âme de roc fragile, compose un roman iconoclaste par nature. Il questionne, par un habile jeu de reflets et de mises en abyme, le lien entre l’art et la vie, celui qu’il entretient avec la mort et avec la folie. Si tout est bon à jeter de notre société, que reste-t-il de notre humanité ? On pense au Bûcher des vanités, ça tombe bien, Mallock aussi. Et on se laisse submerger par la nausée, tout comme la Seine, témoin muet de la scène, est submergée par les flots. Artiste multiple, l’auteur est aussi photographe, plasticien, compositeur, designer. Il signe ici les couvertures de sa propre série. On se plaît alors à imaginer qu’il pourrait bientôt projeter ses états d’âme incarnés sur grand écran, avec tout autant de maîtrise.
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Entre l’art et la vie
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Abonnez-vous dès 1 €Fleuve noir, 544 p., 15 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : Entre l’art et la vie