Voici une exposition riche en innovations plastiques et en découvertes « exotiques » qui immergent le visiteur au cœur des cultures des peuples aborigènes et des habitants des îles du détroit de Torres qui sépare l’Australie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Dix sculptures Bagu hautes en couleur culminent à cinq mètres de hauteur devant le Musée océanographique. En arrière-plan, trois énormes crabes de palétuvier réalisés par Brian Robinson (né en 1975) s’agrippent sur la façade du musée. Proposé par Stéphane Jacob, un galeriste français expert en art aborigène, le début du parcours propulse le visiteur dans un monde fabuleux où crocodiles, requins, tortues de mer et une gigantesque baleine, tous réalisés avec des matériaux de récupération, filets de pêches et débris variés échoués sur les côtes, se déploient sous le plafond du vaste salon d’honneur. Ces curieuses sculptures aériennes ont vu le jour dans trois centres d’art réunissant des créateurs aborigènes et mélanésiens. La suite de l’exposition rassemble cent cinquante pièces ethnographiques appartenant à Didier Zanette, également français, collectionneur et galeriste. Une scénographie touffue confronte le visiteur à un univers habité par des formes d’une présence confondante. Pirogues et gouvernails de Papouasie-Nouvelle-Guinée, proues et pagaies de Mélanésie, masques du peuple Baining et objets finement ciselés des îles Salomon, rendent compte de la saisissante diversité culturelle des peuples océaniens. « Taba Naba », titre d’une chanson évoquant la pêche sur les récifs, s’achève par une mise en écho inégale d’œuvres d’artistes aborigènes contemporains et d’artistes australiens de culture occidentale.
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Rêves, formes et couleurs aux antipodes de l’Occident
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : Rêves, formes et couleurs aux antipodes de l’Occident