En communication on appelle cela du storytelling ; l’art de raconter des histoires pour accrocher l’attention du public et instaurer une empathie avec le sujet. La recette est également bien connue des musées, qui ne l’utilisent pas toujours à bon escient, en abusant parfois pour amplifier mythes et anecdotes, reléguant in fine l’art au second plan. Quand il est manié avec finesse et sérieux, cela permet en revanche d’enrichir la connaissance des œuvres.
C’est la belle démonstration que fait le Musée des beaux-arts de Rouen, qui retisse les connexions de la grande famille impressionniste. Le mouvement y est relu à l’aune des relations du groupe ; les rapports entre les membres, mais aussi les liens entre les artistes et leurs modèles. L’une des innovations des impressionnistes ayant justement été cette incursion massive de leur entourage pour légitimer le groupe en documentant tous ses protagonistes et les moments clefs de cette aventure esthétique. Amis, épouses, amantes et enfants sont convoqués pour affirmer une identité artistique propre. Portraits intimes et scènes d’intérieur se taillent ainsi la part du lion dans ce parcours dense. Ce propos est servi par une sélection d’œuvres très pertinente. Elle éclaire d’un jour nouveau des tableaux célébrissimes, tout en donnant à voir des pièces plus rarement exposées car provenant de collections étrangères ou privées. À l’image de Jean Monet peint par son père, Minette par Pissarro, ou encore Eugène Manet et sa fille par Berthe Morisot.
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Portrait de la galaxie impressionniste
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Abonnez-vous dès 1 €Musée des beaux-arts, esplanade Marcel-Duchamp, Rouen (76), mbarouen.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : Portrait de la galaxie impressionniste