L’exposition d’Ugo Rondinone (né en 1964 en Suisse, vit et travaille à New York) commence bien : un imposant volume, comme un épais tapis constitué de terre, de petites pierres et de différents éléments végétaux, s’impose au centre de la première pièce.
Dans la seconde salle, une structure suspendue au plafond répand une pluie de petits rectangles blancs, tandis que cinquante-neuf oiseaux en bronze, tous différents, se répartissent sur le sol. Jusqu’à présent, confronté à ces singulières présences, une belle liberté peut stimuler l’imaginaire. Une surprise de taille – au sens propre – attend le visiteur dans le troisième espace : six très grands dessins à l’encre de Chine, figurant des arbres, surgissent comme de lourdes et laborieuses parodies de dessins académiques anciens. Et l’on peut lire dans la notice « Aide à la visite » remise au visiteur que Rondinone se réfère à Novalis, un poète romantique allemand du XIXe siècle. Pauvre Novalis, mérite-t-il vraiment cette paternité ! La suite du parcours propose une déambulation où des poissons en bronze suspendus au plafond précèdent de très grandes peintures de ciels étoilés, mécaniques et singulièrement catatoniques, suivis d’une multitude de petits chevaux, toujours en bronze patiné, dispersés sur le sol de l’avant-dernière salle. L’exposition se clôt sur sept grands ciels bleus dégradés banalement décoratifs. Répartis dans les huit salles, six autres œuvres assez anecdotiques et cinq vitraux circulaires ponctuent également le parcours.
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Un parcours onirique bien décevant
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Abonnez-vous dès 1 €Carré d’art Nîmes, place de la Maison-Carrée, Nîmes (30), www.carreartmusee.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : Un parcours onirique bien décevant