L’étoile filante de l’impressionnisme se nomme Frédéric Bazille. Fauché à l’aube de ses 29 ans, le peintre-soldat qui tombe sous les balles prussiennes en 1870 n’aura peint qu’une soixantaine de tableaux. La plupart sont exceptionnellement rassemblés au Musée Fabre, qui consacre une magistrale rétrospective à l’enfant du pays.
L’exposition replace le peintre montpelliérain au cœur de l’avant-garde parisienne des années 1860, en associant à ses œuvres les toiles de ses plus illustres contemporains. Quand Bazille débarque à Paris en 1862, il est accueilli dans l’atelier de Charles Gleyre, où il rencontre Monet, Renoir et Sysley, qui deviendront ses amis les plus proches. Avec sa fine équipe, Bazille s’exerce à la peinture de plein air en forêt de Fontainebleau, puis en Normandie. À l’été 1865, il part à Chailly rejoindre Monet, qui le prie de poser pour son Déjeuner sur l’herbe. Sur place, il peint des paysages marqués par l’influence de son hôte, mais qui présagent aussi déjà d’un devenir très prometteur. Le parcours de l’exposition, à la fois chronologique et thématique, met en évidence une trajectoire picturale organisée autour de deux pôles : Paris et Montpellier, où le peintre retourne l’été auprès des siens. Sous la lumière du Midi, Bazille se révèle à lui-même et compose ses plus belles œuvres, telles que La Réunion de famille. Là, sur la terrasse du domaine familial de Méric, il relève le défi qu’il s’était lancé de « peindre des figures au soleil », trouvant, à cette occasion, une solution lumineuse promise à un grand avenir.
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La bande à Bazille
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Abonnez-vous dès 1 €Musée Fabre, 39, bd Bonne-Nouvelle, Montpellier (34), www.museefabre.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : La bande à Bazille