Philippe Cognée et Stephan Balkenhol

Le premier, sculpteur allemand et professeur à l’Académie des beaux-arts de Karlsruhe depuis 1992, réalise des bas-reliefs et des rondes-bosses polychromes sur lesquels les traces du travail de l’artiste restent visibles tout comme les aspérités du bois. Le second, peintre français diplômé de l’École des beaux-arts de Nantes, réalise des toiles inspirées de vues photographiques ou de Google Earth, au rendu flouté et vibrant. Quand Stephan Balkenhol représente des figures humaines ou animales, Philippe Cognée expose ses visions urbaines ou des objets du quotidien comme une machine à laver. Quand l’un sculpte figure et socle dans un même bloc de bois tendre, l’autre part de son ordinateur et termine avec un fer à repasser pour réaliser ses peintures. Tandis que le sculpteur, à travers ces figures anonymes qui « ne racontent aucune histoire », interroge l’être sur lui-même, le peintre « emprunte quelque chose à la réalité » pour faire le constat d’un monde déshumanisé et qui déborde d’informations. Finalement, les peintures de Cognée pourraient servir de fond aux sculptures de Balkenhol, pour former une vision totale de ces deux artistes qui débutèrent dans les années 1980 et qui ont vu le monde se globaliser. La Fondation accueille également pour la même période la photographe Marie Bovo.