Ils étaient jeunes, incroyablement. Lou Reed et John Cale ont 22 ans lorsqu’ils se rencontrent au début de l’année 1965. Avec les musiciens Sterling Morrison et Angus MacLise ils fondent le Velvet Underground.
Doués, curieux, fiévreux, épris de poésie et d’avant-garde, ils inventent un son et une imagerie, richement documentés par l’exposition que consacre aujourd’hui la Philharmonie à la – brève – histoire du groupe. Rejoint par Moe Tucker à la batterie et Nico au chant, le Velvet a sa légende, ses muses incandescentes et ses figures tutélaires, parmi lesquelles bien sûr, Andy Warhol, qui l’accueille dans sa Factory et conçoit la pochette du premier 33 tours : « l’album à la banane », qui est, en 1967, un relatif échec commercial. Entre documents d’archives rares et créations visuelles originales – comme le montage cinématographique signé Jonas Mekas –, le parcours insiste sur le destin paradoxal du Velvet, qui ne déplaça pas les foules à ses débuts, mais qui, plus d’un demi-siècle plus tard, a le pouvoir de les faire vibrer par la seule évocation de son nom, devenu une référence culte. Avec lui, c’est également le souvenir idéalisé d’un New York vintage vu à travers le prisme de sa marge géniale et déjantée, que convoque l’exposition, dimension soulignée par la scénographie verticale de la designer Matali Crasset. Le pèlerinage est plaisant, on pourra juste regretter que la démonstration tourne court au moment d’aborder l’influence esthétique « posthume » du groupe.
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Le Velvet, sanctuaire underground
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : Le Velvet, sanctuaire underground