Pour sa troisième saison culturelle, Auvers choisit l’Oise comme thème fédérateur de sa programmation estivale.
Côtoyant laveuses et canotiers, Corot, Daumier, Pissarro, Cézanne et Guillaumin avaient été séduits par le charme de la rivière. Daubigny, arrivé le premier dans ce qui est alors un modeste village, peint ses bords depuis une barque-atelier. Il fait construire en 1860 une maison qui devient un foyer artistique décoré par ses amis artistes. Van Gogh exécute quatre toiles dans le jardin. Atout majeur, sa restauration à l’identique étant achevée, la visite s’avère charmante. Seconde carte au Musée Daubigny, où quatre-vingts portraits « à la dérive » sont accrochés. Un des intérêts de l’exposition est de montrer que la charge satirique de la caricature d’un Modigliani révélant un caractère par l’excès rivalise aisément avec l’académisme d’un Meissonier qui en idéalise les traits. Autre carte, nouvelle celle-ci, la réunion d’œuvres d’art contemporain d’artistes en résidence. Elle associe collages, gravures, photographies, installations, peintures, dont la qualité et l’originalité sont inégales. Autre carte encore, le « voyage » proposé au château, immergeant le visiteur dans l’époque impressionniste. Sa scénographie étant maintenant datée, un nouveau projet verra le jour en 2017. Outre le petit Musée de l’absinthe, la carte maîtresse reste le village lui-même, avec son église, les tombes des frères en lisière des champs, la chambre où Vincent mourut au premier étage de la pension Ravoux. Le jeu est ouvert.
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Auvers abat ses cartes
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : Auvers abat ses cartes