Qui porte quoi ? Telle est la question posée par le Palais Galliera à travers l’exposition « Anatomie d’une collection ». Un titre a priori énigmatique. Le premier mot, anatomie, signifie l’aspect extérieur du corps. Le vêtement serait une enveloppe, sur l’enveloppe charnelle en quelque sorte. Les vêtements ne sont pas des objets comme les autres car ils sont intimement associés au corps humain. Ils sont le prolongement d’un individu, le double de celui qui le porte. Dans ce discours sur la mode, le propos est de parler du vêtement comme seconde peau. Un vêtement sans corps est informe, c’est le corps du sujet qui révèle sa forme et son sens, et lui donne son statut. L’absence de corps dans les musées de mode est le point central des interrogations concernant la conservation et la présentation des œuvres. Partant de cette réflexion, le Musée Galliera nous le fait découvrir de façon singulière, en le racontant à travers celle ou celui qui l’a porté. Qui porte quoi ? Du corset de Marie-Antoinette en passant par la jaquette de Cléo de Mérode, du chapeau-chaussure de Schiaparelli et Dalí porté par Gala à la robe de noce de l’épouse du docteur Gachet, en passant par une casaque de forçat, c’est une centaine de vêtements qui sont portés dans le cadre de cette exposition. Certaines pièces retiendront l’intérêt du public comme le collet de Sarah Bernhardt ou la robe de Givenchy portée par Audrey Hepburn. Tailleurs, pantalons, manteaux, bleus de travail, vêtements de célébrités ou d’anonymes, luxueuses ou anodines, toutes les pièces sélectionnées permettent de découvrir la richesse du fonds Galliera.
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Autopsie d’une collection
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Abonnez-vous dès 1 €Palais Galliera
10, avenue Pierre-1er-de-Serbie, Paris-16e
www.palaisgalliera.paris.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°691 du 1 juin 2016, avec le titre suivant : Autopsie d’une collection