Passionnante, l’exposition au Palais des beaux-arts de Bruxelles est consacrée à l’artiste néerlandais Theo Van Doesburg, moins connu que son compatriote Piet Mondrian, mais néanmoins figure essentielle de l’art du XXe siècle.
Le parcours thématique, superbement illustré et documenté grâce à de nombreuses pièces inédites, met en perspective la pensée de cet artiste engagé et actif comme peintre, architecte, poète, graphiste. Theo Van Doesburg reste incontestablement lié au mouvement d’avant-garde De Stijl qu’il fonde avec Mondrian, principal théoricien du groupe. Dans la revue du même nom, De Stijl prône la théorie du néoplasticisme, basée sur la ligne droite, l’orthogonalité, les couleurs primaires et neutres. Durant sa tournée promotionnelle pour De Stijl, Van Doesburg s’associe aux ténors du mouvement Dada et se lance dans la publication de pamphlets et d’œuvres littéraires dadaïstes sous le nom d’emprunt I.K. Bonset. « Je suis contre tout et tous », déclarait cet artiste prompt à détruire les fondements passés pour en reconstruire de nouveaux. Il en vient à contester le néoplasticisme élaboré par Mondrian. À l’équilibre statique de la peinture de ce dernier, il oppose la diagonale comme élément dynamique. Un dynamisme que l’on retrouve dans ses projets architecturaux reposant sur un fonctionnement spatio-temporel multidirectionnel : plans mobiles, interpénétration entre extérieur et intérieur, et la couleur, primaire, comme principal élément architectonique. L’action de De Stijl sera déterminante sur l’architecture et le design du XXe siècle.
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Theo Van Doesburg, l’homme abstrait
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Abonnez-vous dès 1 €Bozar, Palais des beaux-arts, rue Ravenstein 23, Bruxelles (Belgique), www.bozar.be
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°690 du 1 mai 2016, avec le titre suivant : Theo Van Doesburg, l’homme abstrait