Un partenariat reconduit pour la deuxième année avec la Fondation Bettencourt Schueller. Un prétexte narratif : l’obsession – coupable ? – du détail, la possibilité d’un meurtre, nourri par le texte d’une nouvelle commandée à l’auteur de romans policiers Franck Thilliez.
Une scénographie théâtrale conçue par la décoratrice de cinéma Pascale Consigny, qui place le visiteur au cœur de l’atelier et de la fiction. Un pari : « Créer un intérêt du milieu de l’art contemporain (pour la création artisanale) », résume le président du Palais de Tokyo, Jean de Loisy, qui se réfère aux liens féconds qu’entretinrent au XXe siècle les avant-gardes et les arts appliqués. Voilà pour les préalables de « Double Je ». À l’arrivée, une exposition étonnante dans laquelle l’art dialogue et s’hybride avec l’artisanat de haute facture dans un jeu de répliques stimulant. Jusqu’à y gagner parfois une nouvelle dimension : ainsi des deux pièces sculpturales, une table et un claustra, conçus par Thibault de Gialluly, artiste connu pour ses collages d’« images fantômes », qui collabore ici avec le ferronnier Thomas Niemann et le graveur sur bois Jean Oustry. Draps brodés, textile mural, labyrinthe de dorures, moto carénée de plumes, dentelle siliconée, livres reliés… une vingtaine d’œuvres ont été réalisées spécialement pour l’occasion – dont l’arme du crime, une dague au manche d’argent moulé sur les vertèbres d’un serpent et à la lame d’acier damassé, du coutelier Jean Noël Buatois. À chacun à présent de mener son enquête…
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L’artiste et son double
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°690 du 1 mai 2016, avec le titre suivant : L’artiste et son double