RODEZ
Première grande rétrospective française de Jesús Rafael Soto (1923-2005) depuis 1997, l’exposition immerge le spectateur au sein d’un univers où la réalité visible se modifie constamment.
Le plus petit déplacement du regard renouvelle à tout instant la perception des tableaux, reliefs, sculptures et autres environnements réalisés avec des matériaux aussi divers que de la peinture acrylique, des panneaux de bois et de métal, des feuilles de plexiglas, des fils en nylon, des tiges en métal… Chaque présence, mise en perspective par Matthieu Poirier, commissaire de l’exposition, s’offre aux regards dans des configurations et des couleurs en perpétuelles mutations, comme dans un jardin d’Éden où aucune chose ne serait pétrifiée dans une forme définitive. Né à Ciudad Bolivar, Venezuela, Soto apprend très jeune la guitare et travaille comme peintre d’affiche de cinéma avant d’entrer à l’École des arts plastiques et appliqués de Caracas. En 1950, il obtient une bourse pour étudier à Paris. Il y restera. Accueilli par les artistes vénézuéliens du groupe Los Disidentes, il découvre l’abstraction géométrique, l’art cinétique et la galerie Denise René. Très tôt, il développe de nouveaux rapports perceptifs : chaque œuvre ne doit plus être délimitée dans un espace figé. Elle devient une proposition à expérimenter de nouvelles relations visuelles, parfois même tactiles. À partir de 1967, il réalise ses premiers Pénétrables : des milliers de fils souples suspendus verticalement, dans lesquels le spectateur peut pénétrer et se déplacer, perdant ainsi tout point de repère spatial. Vibration des formes, apparences en perpétuelle instabilité, tout peut advenir dans cette exposition, même le plus improbable.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Soto, vibrations jubilatoires
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Musée Soulages, 1, place Adrien-Rozier, Rodez (12) musee-soulages.grand-rodez.com
Légende photo
Soto, Cube de Rome, 1969. © Photo : BeÌatrice Hatala/Archives Soto.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°688 du 1 mars 2016, avec le titre suivant : Soto, vibrations jubilatoires