Plasticienne - Lauréate du prix découverte des Amis du Palais de Tokyo en 2014, Sara Favriau est une jeune artiste qui développe un travail en trois dimensions, que ce soit dans l’espace de la feuille, dans la salle d’exposition ou sur scène.
Avec ses dessins, au trait précis, elle dévoile des structures complexes qui hésitent entre réalisme et onirisme. Ces dédales désertés offerts au spectateur se retrouvent dans ses sculptures et installations poétiques qui, en détournant des objets fonctionnels issus de la société consumériste, rappellent les jeux de construction proches de l’enfance. La créatrice s’approprie des techniques d’ouvrage classique en les prolongeant : via la marqueterie, l’assemblage ou le moulage, Sara Favriau transforme des strates de contreplaqué en motifs pour moucharabieh, des tasseaux de bois en cabanes flottantes et des blisters en bas-reliefs anthropomorphiques. L’enjeu ici est de partir d’une idée, ou d’une forme, pour glisser vers un ailleurs qui exclut toute lecture univoque d’une œuvre. Pour sa première exposition personnelle au Palais de Tokyo, l’artiste – et commissaire – prolonge son idée de cabane ouverte aux quatre vents en déployant une sculpture monumentale faite de cinq cahutes-réceptacles au sein desquelles une douzaine de plasticiens émergents (Cécile Beau, Charlotte Charbonnel, Jérémie Paul…) sont invités à exposer. « Même si l’acte de création, précise Sara, est un acte isolé et personnel, une part du processus créatif est pour moi une histoire de collaborations, de rencontres. »
1983
Naissance à Poissy (78)
2007
Diplômée de l’École nationale des beaux-arts de Paris
2007-2012
S’isole à l’île d’Yeu, au large des côtes vendéennes, pour s’éloigner de la vie parisienne
2011
Participe à l’expo collective « Société anonyme » à la Galerie Maubert (Paris)
2014
Lauréate du prix de la meilleure installation au YIA Art Fair #04. Lauréate du prix découverte des Amis du Palais de Tokyo
2015
Premier solo show à la Galerie Maubert
2016
Exposition personnelle au Palais de Tokyo (Paris), « La redite en somme, ne s’amuse pas de sa répétition singulière », jusqu’au 16 mai
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Sara Favriau - portrait
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°688 du 1 mars 2016, avec le titre suivant : Sara Favriau - portrait