Pour marquer le bicentenaire de la naissance de Julia Margaret Cameron (1815-1879) et le 150e anniversaire de sa première exposition en 1865 au South Kensington Museum (matrice originelle du V&A), Marta Weiss, conservatrice de la photographie au musée, revient sur le parcours de portraitiste de la photographe à partir du fonds Cameron conservé par l’institution.
Parallèlement à ce parcours, journaux, agendas et correspondances avec ses amis et mentors renvoient à la conception professionnelle qu’avait Cameron de son travail de photographe et aux relations qu’elle entretint avec Sir Henry Cole, directeur fondateur du South Kensington Museum. Le florilège des portraits sélectionnés de manière chronologique, de sa conversion au médium à 48 ans aux dernières images réalisées en Angleterre avant son départ en 1875 pour Ceylan, donne la mesure de la démarche de cette autodidacte talentueuse, au caractère affirmé et au style qui bouscula les normes établies en conjuguant flous et très gros plans. La « portraitisation » de son entourage diffère selon la nature féminine ou masculine du sujet, même si l’image idéalisée, biblique ou littéraire prédomine dans les deux cas. Ses photographies sont des fictions, des utopies qui s’appuient sur la beauté des visages. En témoigne également l’exposition organisée, juste en face du V&A, par le Media Space sur Julia Margaret Cameron à partir de l’album de Sir John Herschel, compilé par la photographe elle-même pour celui qui l’introduisit au médium en 1842. Avec ici des portraits réalisés à Ceylan entre 1875 et 1878, rarement montrés.
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Julia Margaret Cameron, la souveraine
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Abonnez-vous dès 1 €Victoria and Albert Museum, Cromwell Road, Londres (Grande-Bretagne), www.vam.ac.uk ; et « Julia Margaret Cameron, Influence & Intimacy », jusqu’au 28 mars 2016, Science Museum, Cromwell Road, Londres (Grande-Bretagne), www.sciencemuseum.org.uk
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°687 du 1 février 2016, avec le titre suivant : Julia Margaret Cameron, la souveraine