SÈTE
L’œil n’en croit pas sa rétine quand il découvre dans le hall d’entrée du musée un imposant amoncellement de volumes sombres et arrondis aux surfaces et aux textures irrégulières.
Coquillages, bois de cervidés, animaux naturalisés, reptiles, poissons, oiseaux émergent mystérieusement d’un amas de « boules » dominé par un éléphanteau. Artiste-poète qui se déclare depuis toujours « Fabricant de boules et de textes sur les yeux », Jean-Luc Parant (né en 1944) nous immerge dans un univers où présent et passé se fondent dans une réalité difficile à cerner, comme c’est aussi le cas dans l’installation actuellement présentée au Musée des beaux-arts de Chambéry. Sommes-nous confrontés à la matérialisation d’un rêve atemporel et cependant terriblement présent, à un éboulement de lave figée d’où émergent des vestiges de vie animale ? Un manuscrit de quatorze pages, lisible aux côtés de l’installation, permet au lecteur de réaliser à quel point écriture et œuvres en volume se fondent dans une même pensée, dans une fusion renouvelée des langages plastiques et poétiques. Première manifestation d’un nouveau cycle de rencontres avec la création au Musée Paul Valéry, intitulé « Une œuvre, une exposition », « Mémoire du merveilleux » précipite le spectateur dans un monde hors limites : « Si l’homme voit l’infini c’est parce que sa tête peut le contenir et que l’infini peut être si petit qu’il peut entrer par ses yeux. » L’installation sera ensuite visible à partir du 7 avril 2016 au Musée d’art contemporain de Marseille.
Au premier étage, une exposition de Topolino (né en 1967), frère cadet de Combas, présente une quarantaine de paysages de Sète et onze grands dessins sur papier kraft sur le thème du bestiaire.
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Le monde hors limites de Jean-Luc Parant
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Abonnez-vous dès 1 €Musée Paul-Valéry, 148, rue François-Desnoyer, Sète (34), www.museepaulvalery-sete.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°687 du 1 février 2016, avec le titre suivant : Le monde hors limites de Jean-Luc Parant