Après Quimper, c’est la Ville de Valence et son Musée des beaux-arts rénové qui accueillent la rétrospective consacrée à Alexandre Séon (1855-1917).
Celle-ci sort le peintre du purgatoire dans lequel il errait depuis des décennies, sa dernière exposition monographique remontant à 1901 ! Ancien élève des beaux-arts de Lyon, Séon rencontre dans l’atelier d’Henri Lehmann, à Paris, d’autres futurs symbolistes et surtout Georges Seurat qui l’invite à flirter un temps avec le divisionnisme. Bien que perméable aux diverses tendances stylistiques de son temps, une constante demeure chez lui : le culte de la beauté magnifiée par un sens de l’épure qui lui vient de Pierre Puvis de Chavannes, dont il fut l’assistant pour les peintures du Panthéon. À son image, Séon aurait souhaité réaliser de nombreux décors monumentaux, mais seuls deux commanditaires exaucèrent son vœu le plus cher : la Ville de Courbevoie pour sa mairie et une comtesse pour sa chapelle. Leurs esquisses et leurs dessins préparatoires, tout comme ceux des projets avortés, sont exposés et confortent les regrets de l’artiste dans ce domaine. Sa revanche viendra de sa peinture de chevalet qui concilie, comme nulle autre, monumentalité et petit format. Une prouesse qu’illustrent notamment ses paysages symbolistes de l’île de Bréhat ainsi que ses portraits allégoriques comme celui de La Beauté, restauré pour l’occasion par le Musée des beaux-arts de Lyon, qui risque de regretter de ne pas avoir accueilli dans ses murs pareille renaissance d’un peintre de son école.
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Séon, de retour
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Abonnez-vous dès 1 €Musée des beaux-arts, 4, place des Ormeaux, Valence (26), www.museedevalence.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°687 du 1 février 2016, avec le titre suivant : Séon, de retour