Patiemment, le Musée des Avelines creuse son sillon dans le très concurrentiel paysage francilien.
Saison après saison, l’établissement porte aux nues des artistes des XIXe et XXe siècles liés à Saint-Cloud et boudés par l’histoire de l’art. À l’occasion du centenaire de la disparition d’Émile Verhaeren (1855-1916), le musée rend ses lettres de noblesse à cette figure majeure. Poète belge, critique influent et « rabatteur d’art », Verhaeren a ardemment défendu les avant-gardes belges et françaises. L’exposition se focalise sur les dernières années de son existence, quand les plus grands se pressaient dans son cabinet de travail clodoaldien. « Une petite maison pleine de tableaux et de livres », dira Stefan Zweig, « que fréquentent assidûment de bons amis ». Les amis en question se nomment Rodin, Signac, Carrière ou encore Bourdelle, Gide et Maeterlinck. Sans oublier Théo Van Rysselberghe qui embrasse le néo-impressionnisme sur les conseils avisés du poète. La manifestation ranime ce cénacle en se basant sur une rigoureuse sélection témoignant de ses engagements esthétiques et sociaux. À côté de ses propres ouvrages, illustrés notamment par Redon, le visiteur découvre ainsi des œuvres critiquées ou collectionnées par Verhaeren. Les cartels opportunément bavards étayent la pertinence des pièces en les mettant en relation avec ses textes ou des anecdotes. Un hommage émouvant et nécessaire orchestré par la directrice du musée, Emmanuelle Le Bail, au prix de trois ans de recherche. Bravo !
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Verhaeren retour gagnant à Saint-Cloud
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Abonnez-vous dès 1 €Musée des Avelines, 60, rue Gounod, Saint-Cloud (92), www.musee-saintcloud.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°687 du 1 février 2016, avec le titre suivant : Verhaeren retour gagnant à Saint-Cloud