Décoration - Mai 68 a profondément transformé la société sur le plan culturel, social et politique. Cela s’est aussi traduit dans les arts décoratifs. Après le fonctionnalisme des années 1950, nécessaire pour répondre à une forte demande au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les années 1960 voient l’arrivée de nouveaux designers et décorateurs, hérauts d’un art de vivre post-moderne, où l’exubérance des formes, l’explosion de couleurs et l’emploi des nouveaux matériaux se moquent d’une uniformité, voire d’une certaine rigueur, qui prévalait jusqu’alors. Les intérieurs se font théâtraux, l’ancien et le contemporain se mélangent, faisant montre de cette opulence et de cette insouciance propre aux Trente Glorieuses. L’avènement de la société de consommation, l’apparition de la grande distribution et de systèmes de production à grande échelle permettent aussi à chacun de se créer son espace de vie selon l’envie du moment, et d’en changer aussi vite. Les magazines de décoration qui se développent à cette époque se font l’écho de ce foisonnement de styles, où tout semble permis.
Les éditions Norma rééditent l’ouvrage que deux spécialistes et passionnés de la décoration avaient écrit en 2007. La force du livre est de présenter cette profusion de protagonistes par monographies successives, permettant au lecteur de mieux saisir les spécificités de chacun. Car si certains noms ressurgissent maintenant, au détour de records en ventes publiques – les meubles en métal de Maria Pergay, les fauteuils de Joe Colombo ou Verner Panton s’arrachent à Paris et New York –, d’autres restent encore confidentiels.
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Du pop et du kitsch
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Abonnez-vous dès 1 €Patrick Favardin, Guy Bloch-Champfort, Les Décorateurs des années 60-70, Norma, 335 p., 65 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°686 du 1 janvier 2016, avec le titre suivant : Du pop et du kitsch