Par deux fois, soutenu par d’influents mécènes qui apprécient ses capacités, Louis François Cassas se rend en Italie.
Au total, il y passe dix années, parcourant du Piémont à la Sicile toute la péninsule, avec l’Urbs comme point central de ses voyages. Il est de cette génération d’artistes qui prennent leurs leçons de l’antique et y ajoutent leur propre talent. Toutefois, se voulant d’abord dessinateur, il ne concourt pas pour le prix de Rome. À côté des nombreux prêts venus des Beaux-Arts de Paris, de l’Albertina ou encore du fonds local, tous de grand intérêt, la cinquantaine de dessins exécutés au crayon graphite sur papier beige tirés des portefeuilles conservés à Ickworth House et présentés pour la première fois en France constituent le cœur de cette exposition. Ponctuant les étapes de son itinéraire, ils révèlent autant la justesse du regard de Cassas que la diversité de ses approches. Avec aisance, il passe en effet de l’exactitude topographique (Le Lac de Pridilupa) à la sensibilité romantique (La Cascade de Terni), son crayon détaillant ici l’appareil des pierres, agitant là les feuillages, marquant adroitement les effets de lumière. Curieusement, il perd un peu de son intérêt quand il passe à la couleur, mais le charme de ses vues – non datées – persiste. Le visiteur est ainsi invité à le suivre dans ses excursions non pas chronologiquement, mais géographiquement. Moins connu qu’Hubert Robert ou Valenciennes, il prend enfin, grâce à cette exposition, toute sa place parmi les paysagistes des Lumières.
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Cassas dessine l’Italie
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Abonnez-vous dès 1 €Musée des beaux-arts, 18, place François-Sicard, Tours (37), www.mba.tours.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°686 du 1 janvier 2016, avec le titre suivant : Cassas dessine l’Italie