Artiste - L’intérêt qu’il porte à l’organicité des villes, d’un immeuble ou d’une chaîne de montage d’un constructeur automobile, Stéphane Couturier ignore d’où il vient, si ce n’est de l’intérêt porté très tôt au graphisme du construit, à l’articulation des formes et à la couleur.
Aux références que l’on pourrait convoquer face à la frontalité et le cadre fermé mais toujours contextualisé de ses immenses portraits de bâtiment, d’intérieur d’usine ou de Berlin en chantier après la chute du mur, il préfère substituer son goût de l’expérimentation et parler de son cheminement mené progressivement sans stratégie, au fil des projets et des commandes, des zones pavillonnaires en construction au sud de la Californie, à Chandigarh, Brasilia et Alger. Pour cet autodidacte formé via notamment des commandes de revues d’architecture ou d’architectes (de Portzamparc à Nouvel), les sédiments de l’histoire urbaine, les stratifications temporelles, les mutations du paysage forment une image mentale qu’il travaille, construit en prenant son temps et en donnant du corps. Il y a de la pratique, de la démarche du sculpteur chez lui. Il y a aussi beaucoup d’énergie dans ses créations. Climat de France, cité construite par Fernand Pouillon à Alger sur laquelle il travaille depuis cinq ans, porte sa propre dynamique. Elle marque aussi un tournant. Devant elle, il dit avoir ressenti une grande émotion jusque-là jamais vécue, indissociable de la communauté qui la peuple.
1957
Naissance à Paris
1995
Première exposition à la galerie Polaris
2003
Prix Niépce
2011
Premier voyage à Alger
2014
« Climat de France », Hôtel des Arts (Toulon)
2015
Rejoint la Galerie Particulière
2016
Rétrospective à la Mep (Paris) jusqu’au 17 janvier
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Stéphane Couturier - L’expérimentateur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°686 du 1 janvier 2016, avec le titre suivant : Stéphane Couturier - L’expérimentateur