Correspondance - Adel Abdessemed aime être entouré de mots, les mots des poètes qui enrichissent son œuvre et disent le monde autrement. Après le puissant Insurrection de la poussière, suivi de Correspondance de l’écrivaine Hélène Cixous sur l’œuvre d’Abdessemed paru il y a un an aux Éditions Galilée, l’artiste renoue cette année avec le genre de l’échange épistolaire avec le poète syrien Adonis. Comme le titre le sous-entend, La Peau du chaos est l’expression d’une colère contenue sur le monde arabo-musulman actuel, ses dérives (sur « la langue de leur livre sacré »), les violences « des coupeurs de tête [se balançant] à la corde faite des têtes humaines », la destruction du patrimoine en Syrie et en Irak et ses anachronismes (la situation de la femme). « Adel !, ce monde d’où nous venons, toi et moi, va vers sa chute », crie le poète à l’artiste qui s’ouvre en retour sur les blessures de son enfance, l’assassinat du directeur des beaux-arts d’Alger, l’abandon contraint du berbère par sa mère… Un petit livre comme un pleur de deux exilés ensanglantés.
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Les maux d’Adel
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Abonnez-vous dès 1 €Adel Abdessemed, Adonis, La Peau du chaos, Correspondance, Actes Sud, 72 p., 15 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°683 du 1 octobre 2015, avec le titre suivant : Les maux d’Adel