Alfred Manessier (1911-1993) est chez lui, à plus d’un titre, au Musée Mendjisky-Écoles de Paris.
Figure de proue de la Seconde École de Paris, le peintre abstrait étroitement lié au XVe arrondissement a même réalisé plusieurs vitraux dans le musée, qui dans une vie antérieure fut la maison-atelier du maître verrier Barillet. Alors qu’il est bien représenté dans les collections hexagonales, les occasions de voir ses créations à Paris sont malheureusement rares. Depuis la rétrospective du Grand Palais en 1992, il n’a fait l’objet d’aucune grande monographie dans la capitale. Le Musée Mendjisky s’attelle à cette tâche sans toutefois parvenir à proposer une vision exhaustive. Il s’agit d’avantage d’une plongée dans l’univers lumineux de Manessier que d’une présentation complète et didactique. Si le parcours embrasse une période qui s’étend de ses premières pochades à ses ultimes toiles, il accuse des lacunes chronologiques. L’ensemble demeure toutefois plaisant grâce aux pièces majeures qu’il réunit, dont La Nuit, peinture de grand format magnétique. À la faveur aussi de la diversité des supports qu’il convoque : des tableaux, évidemment, mais aussi des dessins, des vitraux et de belles tapisseries. La sélection en rassemble une cinquantaine, issue essentiellement de collections particulières, notamment de la famille de l’artiste. Certes, les visiteurs déjà familiers de Manessier n’y apprendront rien de neuf, les autres auront l’occasion de découvrir une œuvre puissante et toujours d’actualité.
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Manessier, comme chez lui
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Abonnez-vous dès 1 €« Manessier. Du crépuscule au matin clair », Musée Mendjisky-Écoles de Paris, 15, square de Vergennes, Paris-15e, www.fmep.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°683 du 1 octobre 2015, avec le titre suivant : Manessier, comme chez lui