À Ornans, sur les terres de Gustave Courbet, le musée qui lui est dédié se penche sur la mutation de la peinture de paysage du milieu du XIXe siècle jusqu’à Hans Hartung.
Dans le sillage du père du réalisme, le genre a en effet subi une véritable révolution. Rejetant la représentation mimétique ou idéalisée, les artistes ont promu une retranscription polysensorielle rendant compte de l’expérience physique et rétinienne vécue au contact de la nature. À tout seigneur, tout honneur, c’est Courbet qui ouvre les réjouissances avec une dizaine d’œuvres qui rappellent la rupture qu’il a introduite par ses vues de forêt si vibrantes et matiéristes. Le circuit présente ensuite quelques courants majeurs – le rapport à l’environnement des impressionnistes, les paysages intérieurs de Sérusier – et s’achève sur l’art contemporain. On peut évidemment discuter la présence ou l’absence de certains artistes. La sélection restreinte et très subjective fait ainsi l’impasse sur des mouvements incontournables pour une telle thématique, tels le fauvisme, le cubisme et les pionniers de l’abstraction. Bien sûr, l’ambition n’est pas de présenter une synthèse de ce vaste sujet, mais on peut cependant s’interroger sur la surreprésentation de certains à l’image de Nicolas de Staël. En réalité, il s’agit davantage d’une balade. Sans être transcendant, ni indispensable, l’ensemble demeure ainsi sympathique et offre de beaux morceaux de peinture dont les créations encore trop confidentielles d’Anna-Eva Bergman.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Paysages en émoi chez Courbet
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Musée Courbet, 1, place Robert-Fernier, Ornans (25), www2.doubs.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°682 du 1 septembre 2015, avec le titre suivant : Paysages en émoi chez Courbet