Livre d’artiste - En 2012, Mathieu Briand s’installe sur une petite île en face de celle de Nosy Be à Madagascar.
C’est ainsi que naît le projet « Et in Libertalia Ego ». Se mélangent dans ce terme des références à Poussin et son Arcadie ainsi qu’à un récit publié en 1724 par un certain capitaine Johnson qui raconte l’établissement d’une société égalitaire par des pirates. L’artiste présente à la Maison rouge son projet étroitement lié à son carnet de bord, tout de velours vêtu, qui répertorie ses réflexions et les grandes étapes du projet. Documenté de photos et de textes d’artistes invités comme Thomas Hirschhorn ou Pierre Huyghe, qui ont envoyé des œuvres sur l’île avec leur protocole, le récit est fascinant et nous pousse à une autre vision de l’art. Mathieu Briand s’interroge : « Qu’est-ce qui détermine l’existence de l’art ? Quelles sont ses origines ? » Sur cette île, l’art n’a pas le même sens qu’en Occident, les espaces d’exposition et le public sont inexistants et n’ont aucune pertinence. C’est à un art rituel, sacré, abandonné depuis longtemps en métropole, que l’artiste est confronté. Et si c’est justement en revenant vers le sacré que l’art contemporain pouvait trouver une nouvelle voie ?
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Mathieu Briand, retour au sacré
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Abonnez-vous dès 1 €Mathieu Briand, Et in libertalia ego, Éditions la Maison rouge, 284 p., 30 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°680 du 1 juin 2015, avec le titre suivant : Mathieu Briand, retour au sacré