C’est en photographiant les célébrités que le photographe est devenu célèbre. Et voilà bientôt trente ans qu’il tire le portrait de toutes les stars du show-biz, de la politique ou des affaires pour Télérama, Paris Match, Elle…
Plutôt en noir et blanc, ses portraits sont d’un réalisme sans concession, jusqu’à casser le mythe : il ose montrer Deneuve en position relâchée, Redford le visage ridé et hostile, ou Depardieu, l’œil hagard, le cheveu gras, au milieu de nulle part. Mais ce qui fait l’intérêt de l’exposition du Théâtre de la photographie et de l’image, ce sont ses travaux plus personnels, à la fois singuliers et éclectiques, car Swirc aime photographier – tout – et voyager – beaucoup. Le voici en Corée du Nord qu’il réussit à photographier en véritable reporter. Puis le voilà en Mongolie ou au Kazakhstan, où il réalise des photos de mode burlesques, totalement à contre-courant de ce que les magazines donnent à voir. De ces nombreux voyages, il garde tout : dessins, photos, coupures de journaux, tickets, qu’il coupe, colle, mixe pour constituer des carnets de voyage, sortes de journaux intimes qu’il présente comme des tableaux d’ailleurs poétiques. A contrario, la série intitulée La Mère des morts donne un autre ton et démontre qu’il n’y a aucune antinomie entre le talent et la misogynie. Convaincu que la femme qui donne la vie donne aussi la mort, il affuble les mères de toutes sortes de crânes, d’ossements ou de griffes animales. Humour noir ou déception ?
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Patrick Swirc
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Abonnez-vous dès 1 €Théâtre de la photographie et de l’image, 27, boulevard Dubouchage, Nice (06), Tél. 04 97 13 42 20.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°679 du 1 mai 2015, avec le titre suivant : Patrick Swirc