Peintre - Démodée la peinture d’histoire ?
À l’Institut du monde arabe, l’artiste Stéphane Pencréac’h montre combien elle peut être vibrante.
Sur les murs, le corps d’un jeune homme brûle, à Tunis, et des peuples se soulèvent au nom de la liberté, en Tunisie, en Égypte, en Syrie ; puis leurs rêves et leurs révolutions se fracassent, dans le sang – et le souffle de l’explosion, avec ses morts et ses cris, porte jusqu’à Paris où, le 11 janvier 2015, les chefs d’État du monde entier se rassemblent après les attentats pour défiler comme dans un cortège funèbre. C’est l’épopée picturale que raconte à travers ses fresques monumentales cet artiste qui étudia l’histoire avant de se jeter à corps perdu dans la peinture sans jamais être passé par les Beaux-Arts. « Vivre ces soulèvements et ces luttes des peuples pour la liberté m’a bouleversé. Je voulais réactiver la peinture d’histoire – faire de la peinture d’histoire contemporaine », confie le peintre qui, en pensant à Tunis, se remémore Carthage et évoque le Trois Mai de Francisco de Goya ou le Guernica de Pablo Picasso pour affirmer sa foi dans la peinture de l’actualité et « le renouvellement de ses formes ». Ses sources ?
Les images publiées sur Internet et dans les journaux, mais aussi, donc, l’histoire de l’art. Dans son atelier de Montreuil, ce fils d’intellectuels précaires et engagés des années post-1968 a aussi construit une statue monumentale en plâtre, allégorie de la Victoire à Kobané, en Syrie. Un phare ? Peut-être. Et pourtant, pour Stéphane Pencréac’h, l’histoire en marche s’annonce dramatique, comme un ciel lourd de menaces, sombre et électrique avant l’orage…
1970
Naît à Paris
1990
Prend un atelier pour peindre, pendant ses études d’histoire
2001
Se fait connaître sur la scène artistique parisienne avec l’exposition « Arabitudes »
2015
Du 12 mai au 12 juillet, expose ses fresques historiques à l’Institut du monde arabe
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S. Pencréac’h - Brûlé vif
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°679 du 1 mai 2015, avec le titre suivant : S. Pencréac’h - Brûlé vif