Genre majeur de la peinture flamande depuis la fin du Moyen Âge, le portrait évolue profondément à la Renaissance. Les Pays-Bas (qui désignent alors un territoire plus étendu incluant notamment la Belgique) s’imposent comme un haut lieu du genre.
On estime ainsi qu’Anvers, son principal foyer artistique, ne compte pas moins de quatre cents portraitistes actifs au XVIe siècle. Cet âge d’or coïncide aussi avec un tournant stylistique. À la faveur des échanges avec les peintres italiens, les Flamands se confrontent au concept de « beau idéal » tendant à l’universalisme. Ils opèrent ainsi une synthèse entre cette influence et leur marque de fabrique : l’hyperréalisme et la quête de l’individualité. Une mutation de la représentation qui a pour toile de fond une intense réflexion sur la définition du portrait humaniste. C’est ce moment fondamental que cherche à faire revivre la nouvelle exposition du Palais des beaux-arts de Bruxelles. Une petite quarantaine de tableaux tente d’illustrer les bouleversements majeurs des codes iconographiques et des canons : l’affirmation du regard du modèle, la conscience de soi, l’introduction du modelé ou encore du paysage. Malheureusement, cette sélection est trop réduite et insuffisamment problématisée pour en rendre véritablement compte. Surtout, à quelques rares exceptions près, elle pâtit de l’absence d’œuvres emblématiques. Impossible en effet de raconter fidèlement cette histoire avec un seul Gossaert, deux Metsys et une poignée de Van Cleve.
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Petite galerie de portraits
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°677 du 1 mars 2015, avec le titre suivant : Petite galerie de portraits