Debat-Ponsan, à la lumière ligérienne

Déconsidéré, il doit quitter Paris et laisser une partie de la clientèle bourgeoise qui lui commande des portraits avenants mais assez convenus. Après un voyage à Istanbul, il s’établit en Touraine et retrouve au long des rives de la Loire ce qui l’inspire le mieux, la lumière. Non plus cette lumière verticale et chaude qui est tombée pendant une quinzaine d’années sur ces scènes campagnardes de son Languedoc natal que l’on voit au début de la visite, mais la lumière oblique, humide et nuancée qui nimbe le fleuve. Désormais, il évite les contrastes marqués, il adopte une touche fluide et aborde les paysages avec un sens plus affiné de la composition, ce qui donne à la fois une narration intime et un horizon étendu aux petits panneaux peints sur le motif. Accrochés sur des cimaises dont les teintes douces s’adaptent à cette période de son travail, la série présentée met en valeur la manière descriptive d’un artiste dont le talent se révèle intéressant et personnel, une fois libéré des académismes.