Nouvellement nommée à la direction du MRAC, Sandra Patron a choisi de frapper fort en invitant Pierre Bismuth pour la première exposition de sa programmation.
Des trous dans les murs comme des trous de mémoire dont les découpes s’entassent ici et là pour former comme des fragments de colonnes, des gribouillis aux allures de dessins abstraits tracés en surface d’images de célèbres personnalités comme les enregistrements du mouvement de leur main, etc. Il pourrait y aller d’une confusion certaine, si ce n’est que la démarche de cet artiste procède de ce que c’est toujours « autre chose », voire parfois une apparence de « rien », qui vient prendre la place d’un objet originaire, comme l’énonce clairement le titre de l’une de ses séries, Remplacer par le même. S’il doit beaucoup à l’art conceptuel, au langage et au recours à des stratégies et des protocoles d’analyse critique, l’art de Pierre Bismuth nous invite surtout à remettre en question notre rapport au monde et plus particulièrement notre relation aux productions culturelles. Non sans humour et par le biais de toutes sortes d’entreprises plastiques inédites, l’artiste vise à changer la perception qu’on a des choses. Il présente ainsi à Sérignan des sortes de studios d’incrustation de couleur verte qu’il offre à voir comme des sculptures minimalistes, alors même qu’ordinairement ce sont là des objets qui se doivent d’être invisibles !
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L’art déroutant de Pierre Bismuth
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Abonnez-vous dès 1 €Musée régional d’art contemporain (MRAC) Languedoc-Roussillon, 146, avenue de la Plage, Sérignan (34), www.mrac.languedocroussillon.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°675 du 1 janvier 2015, avec le titre suivant : L’art déroutant de Pierre Bismuth