Capitaine Futur de retour sur la terre

De retour sur Terre depuis le 18 octobre dernier, il invite cette fois les curieux de 3 à 103 ans à un « voyage extraordinaire » dans l’univers des réseaux. Au gré d’un parcours jalonné d’œuvres d’art immersives et participatives, on y fraie dans la pénombre à travers un champ d’algues en fibre optique (Animated Field, par Justin Lui), on y marche sur le paysage interactif cartographié par Takayuki Fukatsu et Akira Iwaya, on y regarde les nuages d’en haut grâce au Néphoscope de Marie-Luce Nadal, on y guette l’écho visuel de phrases murmurées au creux d’un grand coquillage (Murmur, par Chevalvert, 2Roqs, Splank et Polygraphik) et l’on se promène au milieu des étoiles sur la balançoire « philosophique » de Cyril Diagne. Si la majorité des pièces présentées mobilisent des technologies complexes, Capitaine Futur ne dédaigne pas pour autant le low-tech et le quotidien. Pour créer l’illusion, certains artistes, comme Étienne Cliquet et son imposante mâchoire de requin en papier, recourent à des procédés plus traditionnels, tels que l’anamorphose ou les jeux de miroir. Dans le même esprit, la scénographie imaginée par Éric Benqué déroule une série de micro-architectures qui orientent le regard du spectateur en lui offrant sur les œuvres d’insolites points de vue. Ce mélange suggère que le futur n’est pas tant affaire de technologie que d’inventivité et d’imagination.