Le fondateur, avec Bataille, Leiris et Hollier, du Collège de sociologie aimait les pierres, les pierres curieuses (agates, galènes, pyrites, rhodochrosites…) dans lesquelles il voyait de véritables « peintures de la nature », une forme de « beauté spontanée »
ESSAIS - . Dans le concept de sciences diagonales que Roger Caillois (1913-1978) développa après avoir rencontré Borges en Argentine – « une forme d’interdisciplinarité du savoir dans laquelle les relations invisibles, souterraines, se devaient d’être exhumées afin de permettre l’éclosion d’une image nouvelle et plus complexe de l’univers », explique Massimiliano Gioni –, les pierres ont toute leur place. Le futur académicien leur consacra même plusieurs essais, dont Pierres et L’Écriture des pierres. Ces textes sont aujourd’hui repris par l’éditeur Xavier Barral, accompagnés des plus beaux minéraux de la collection de Roger Caillois, aujourd’hui au Muséum d’histoire naturelle de Paris. Un livre original pour une pensée authentique.
Roger Caillois, La Lecture des pierres, Xavier Barral, éd. EXB, 432 p., 49 € puis 55 € après le 1er janvier.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°674 du 1 décembre 2014, avec le titre suivant : Roger Caillois, La Lecture des pierres