Depuis peu, les musées ne cessent de revisiter les liens intimes tissés entre la haute couture et la photographie.
En témoigne cette ample rétrospective du photographe d’origine allemande Horst P. Horst (de son vrai nom Horst Paul Albert Bohrmann), qui partagea son existence tumultueuse et sa carrière féconde entre Paris et New York. Si l’on a depuis longtemps hissé au rang d’icônes ses portraits de Coco Chanel, d’Elsa Schiaparelli ou de Marlene Dietrich (« vestales de l’élégance » sévèrement drapées de noir), on connaît bien moins ses recherches expérimentales dans les domaines de la nature morte ou de la photographie de voyage. Après avoir contemplé ces deux cent cinquante clichés d’une facture inégale, on retiendra surtout ce qui fait la patte du style Horst : ce subtil équilibre entre froideur néoclassique (magnifiées par des éclairages dramatiques, les femmes y apparaissent comme d’inaccessibles déesses), et inventivité formelle. Hosrt — ne l’oublions pas — fut l’élève de Le Corbusier et lorgna du côté du surréalisme dans les années 1930…
Terriblement mondain était aussi « ce photographe de l’élégance », comme l’illustrent ses reportages de demeures de stars qu’il signa pour les très chics et très snobs magazines Vogue et House Garden. On avoue sans ambages leur préférer le mythique corset Mainbocher, troublante machine à fantasmes…
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Horst, photographe sur papier glacé
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Abonnez-vous dès 1 €Victoria & Albert Museum, Cromwell Road, Londres (Royaume-Uni), www.vam.ac.uk/horst
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°673 du 1 novembre 2014, avec le titre suivant : Horst, photographe sur papier glacé