Les femmes sont à l’honneur dans les espaces culturels Louis Vuitton de Paris, Munich et Tokyo, pour la première fois synchronisés autour d’une programmation « in situ » accueillant des artistes en résidence jusqu’en janvier 2015.
Pourquoi des femmes ? Parce qu’en milieu de carrière, leur travail est moins exposé que celui de leurs confrères, constate la griffe prestigieuse dont une bonne partie de la clientèle se trouve par ailleurs être… féminine. Quatre-vingts noms d’artistes ont été pressentis, examinés selon un ensemble de critères par un jury maison complété de personnalités du monde de l’art. En coordonnant leur programmation, les trois espaces Louis Vuitton affirment leurs liens, leur dimension internationale et leur identité de « centres culturels » dont la mission commune est d’accompagner les artistes : une vocation moins institutionnelle que celle de la Fondation Louis Vuitton qui doit ouvrir ses portes fin octobre. « In Situ-1 » présente Andrea Bowers à Paris, depuis juin dernier, la Malaisienne Simryn Gill à Munich et la Coréenne Min-Jeong Seo à Tokyo : trois artistes placées face à une page blanche afin de donner à voir en temps réel le processus de création préalable à une exposition. Les visiteurs passent ainsi de l’univers monogrammé à celui de l’atelier de l’artiste. Sans transition ni référence, si ce n’est, dans le cas d’Andrea Bowers, l’utilisation de cartons d’emballage de la boutique recyclés en support de dessins. Sans interdits ? L’artiste américaine connue pour son engagement féministe et politique convoque au dernier étage de l’immeuble des Champs-Élysées la question de l’immigration et de l’image de la femme. Elle montre au passage que son travail, qui se nourrit de tout, reste libre et fort, à l’intérieur d’un cadre aussi contraint que connoté.
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Louis Vuitton, l’art & les femmes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°672 du 1 octobre 2014, avec le titre suivant : Louis Vuitton, l’art & les femmes