L’homme qui aimait les femmes

Cette image symbole « de la beauté des femmes à leur firmament » incarne une partie de sa vision sur elles. Depuis cinquante ans, Peter Knapp ne cesse de les photographier, pas tant en photographe de mode qu’en photographe à l’écoute de son temps, de la société qui l’entoure, attentif autant à ses évolutions, ses libertés, qu’à ses maux et entraves. « Je ne suis pas un photographe de mode, je n’ai pas leur regard », dit-il. L’auteur qui a donné au magazine Elle son style en tant que directeur artistique et graphiste, qui a réalisé aussi quelques-unes de ses séries de mode iconiques – notamment pour Courrèges, Mugler et Montana –, a de fait développé depuis des créations expérimentales autour de femmes différentes les unes des autres dans leur propos comme dans leur approche esthétique. De l’émission Dim Dam Dom qu’il réalisa aux dernières séries La Couleur de ma peau ou  Androgyne,  nées en réponse au racisme latent ou aux polémiques autour de la question du genre à l’école, la vision de Peter Knapp sur les femmes s’est faite cependant plus grave, mais sans pour autant « avoir jamais douté », précise-t-il, « que les femmes sont supérieures aux hommes comme le disait Hélène Lazareff ».