Monographie - Difficile de l’imaginer, et pourtant, Vermeer, le « Sphinx de Delft », tomba bien dans l’oubli durant un siècle et demi, jusqu’à sa redécouverte à la fin du XVIIIe.
Celui qui est entré dans la littérature avec Proust, avait lui-même créé les ingrédients de sa disparition : une production trop faible. Trente-sept tableaux seulement lui sont en effet attribués, pour un corpus qui n’a cessé de grossir au XXe siècle avant de fondre après que fut démasqué son « génial » faussaire, Van Meegeren. Les spécialistes estiment même sa production totale à cinquante œuvres, pas plus. Certains ont ainsi vu en Vermeer un artiste isolé intéressé par la seule chose de l’art, fuyant la renommée et l’argent… Faux ! rétorque Jan Blanc, qui démontre dans sa brillante étude que l’habile peintre parvint au contraire à devenir en vingt ans l’un des artistes les plus chers et les plus renommés de son temps en usant d’un principe bien connu du marché : la rareté ! Ce livre bien documenté devrait donc chasser quelques idées reçues.
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À la gloire de Vermeer
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Abonnez-vous dès 1 €Jan Blanc, Vermeer. La fabrique de la gloire, Citadelles & Mazenod, 384 p., 325 ill., 189 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°669 du 1 juin 2014, avec le titre suivant : À la gloire de Vermeer