Alors que la marque aime à rappeler que Christian Dior a été galeriste, de 1928 à 1934, avant d’être styliste, elle a choisi de monter une opération de relations publiques d’envergure pour entrer au Grand Palais en 2013 : une privatisation d’espace certes, mais qui fait la part belle à l’art puisque quinze créatrices internationales, dont Joana Vasconcelos, ont été sollicitées pour rendre hommage au parfum Miss Dior et contribuer ainsi à le faire entrer dans la légende.
Un parfum au Grand Palais aurait été inconcevable il y a encore quelques années. Non pas que les musées ne présentent pas de flacons dans leurs vitrines (le Louvre regorge de fioles antiques), mais que ces flacons soient en même temps sur les étalages du commerce, voilà qui n’est pas banal. Dès la soirée d’ouverture, le buzz était assuré par Natalie Portman (l’égérie de Miss Dior), Sophie Marceau et des blogueuses influentes. En novembre, les visiteurs ont donc fait la queue pour entrer dans cette exposition gratuite, pilotée par Hervé Mikaeloff, commissaire d’expositions d’art contemporain organisées notamment par l’Espace culturel… Louis Vuitton. On pouvait y découvrir les quinze commandes artistiques passées, mais aussi des œuvres prêtées par des collectionneurs et des musées : un portrait de Dora Maar par Picasso, la Femme cuillère de Giacometti, L’Idole de Max Ernst… Un joli coup pour la RMN-Grand Palais qui, sur son site, remplaçait tout de même le mot « exposition » par « événement ».
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"Miss Dior", un parfum de scandale au Grand Palais
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°669 du 1 juin 2014, avec le titre suivant : "Miss Dior", un parfum de scandale au Grand Palais