Claire Gibault - La militante

Ensuite parce qu’elle a aussi été députée européen, membre de la commission Culture. L’ancienne assistante de John Eliot Gardiner (alors directeur musical de l’Orchestre national de Lyon), première femme à diriger l’Orchestre de la Scala pour la création de l’opéra La Station thermale de Fabio Vacchi, est une personne très engagée. Cet automne, elle a investi le Conseil économique et social de Paris pour y organiser un colloque sur l’éducation culturelle tout au long de la vie. Ce thème est l’un des dadas de Claire Gibault, qui a par ailleurs créé en 2001 le Paris Mozart Orchestra, pour porter la musique partout où on ne l’entend guère : dans les établissements scolaires, les hôpitaux, les prisons. Un projet à la fois artistique et humain, comme elle les affectionne. Car Claire Gibault aime transmettre et partager.

Le déterminisme culturel dans la musique classique, elle déteste. La banlieue et ses cités ne font pas peur à ce chef atypique qui a dirigé dans les plus grandes salles du monde. Comme elle l’avait fait déjà à la Comédie-Française ou au Musée du quai Branly, elle donnera un concert pour petits et grands Salle Pleyel le 25 janvier, autour du conte Soudain dans la forêt profonde, sur une composition de Fabio Vacchi. Le billet sera à 8 euros, qui dit mieux ? Sa prochaine création tournera autour de neuf tableaux d’Edward Hopper sur une musique de Graciane Finzi.