Si je mourais là-bas sur le front de l’armée,/Tu pleurerais un jour, ô Lou, ma bien-aimée,/Et puis mon souvenir s’éteindrait comme meurt/Un obus éclatant sur le front de l’armée,/Un bel obus semblable aux mimosas en fleur.
Le 30 janvier 1915, Guillaume Apollinaire dédie ces lignes à Louise de Coligny-Châtillon, qui vient de céder aux avances du poète. Apollinaire s’est engagé dans l’armée en décembre 1914, date à laquelle il commence sa série de poèmes en hommage à « Lou », qui prendra fin en septembre 1915, après la rupture des amants. Ô cahutes d’ici nos pauvres reptilières/Quand dira-t-on la guerre de naguère ? En 1962, cette correspondance amoureuse est réunie par Brodier accompagnée de 18 bois gravés de Braque, ami du poète décédé en 1918. Le plus beau livre de Braque, dit-on. La RMN réédite à 500 exemplaires ce portfolio sous coffret toilé. Une édition originale a été adjugée à 60 000 euros en 2012 ; cette superbe réédition est commercialisée à 260 euros. Un cadeau, un vrai.
Réunion des musées nationaux, 72 p., 260 €.
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Braque, Apollinaire, Si je mourais là-bas
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°663 du 1 décembre 2013, avec le titre suivant : Braque, Apollinaire, <em>Si je mourais là-bas</em>