ANGLET
Sur une plage d’Anglet, une mystérieuse sphère de béton, conçue par Vincent Ganivet, suscite le questionnement des badauds.
Dans le centre commercial d’à côté, le BAB2, une Parade moderne du duo Clédat & Petitpierre, constituée d’une dizaine de figures revisitant l’histoire de l’art moderne, défile joyeusement parmi les clients, à la fois interpellés et enchantés.
Ces rencontres brutes avec l’art, touchant un public par définition très large, sont possibles grâce à la cinquième édition de la Biennale d’Anglet, dont l’enjeu est de proposer à une vingtaine d’artistes émergents ou établis de prendre possession de cette station balnéaire du littoral basque pour y créer des œuvres in situ totalement inédites. Que ce soit sur le littoral, en zone commerciale, dans une bibliothèque municipale ou en plein centre-ville, l’art est partout présent : ces multiples sites, ouverts aux expériences originales, permettent de concilier assurément exigence artistique et événement populaire.
Pour autant, si certaines propositions se révèlent vraiment innovantes, d’autres sont hélas plus passe-partout. Par exemple, dans la villa Beatrix Enea, les pièces réunies d’une dizaine de jeunes plasticiens du Laboratoire de création du Palais de Tokyo, fondé par l’artiste Ange Leccia, s’apparentent trop à une exposition d’étudiants bien calés dans les codes établis de l’art contemporain officiel. Et, dans l’ensemble, on regrette l’absence dans cette biennale de médiums incontournables comme le dessin, la peinture et la sculpture. Bref, espérons pour l’an prochain une ouverture encore plus grande au champ de tous les possibles, de l’art !
5e édition, divers lieux dans la ville, Anglet (64), www.biennale.anglet.fr
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Une biennale estivale mais bien inégale
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°659 du 1 juillet 2013, avec le titre suivant : Une biennale estivale mais bien inégale