Normandie, Île de France, Liberté, comme les trois coups de sirène avant l’appareillage, ces noms sonnent l’appel du large.
Sur le quai, la foule salue les géants des mers aux cheminées rouges et noires qui lèvent l’ancre. À leur bord, une clientèle riche, des hommes d’affaires, des stars, des écrivains prêts à rejoindre l’Amérique en cinq ou six jours. Élégance, repos, distraction, sur les liners la vie s’organise au rythme de la houle. Blaise Cendrars tient son Journal transatlantique. Pendant un demi-siècle, les grands paquebots sillonnent les océans, offrant à leur clientèle ce qui lui permet de rêver : le luxe, la vitesse, la gastronomie, la découverte de paysages inconnus et la sécurité pour faire oublier le drame du Titanic.
L’invitation au voyage commence par les affiches qui vantent l’exotisme de l’Orient ou des Antilles et des escales lointaines. Pour décorer les salons, illustrer les menus, embellir les tables, les compagnies font appel à des artistes renommés et à des marques célèbres, Van Dongen, Dufy, Dunand, Lalique, Christofle, Daum. Sous toutes les latitudes, ces palaces flottants sont les ambassadeurs de la créativité française. Héritier de cette armada prestigieuse, le France est le dernier fleuron de cette glorieuse épopée maritime.
Invité comme passager privilégié en embarquant dans une cabine Art nouveau reconstituée pour l’occasion, le visiteur peut admirer maquettes, mobilier, photos, lettres et peintures et revivre ainsi une de ces traversées.
Palais Lumière, Quai Albert-Besson, Évian (74),www.ville-evian.fr
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Embarquement pour les rêves
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°659 du 1 juillet 2013, avec le titre suivant : Embarquement pour les rêves