MARSEILLE - Difficile de s’imaginer « Amours Océanes », l’exposition de Chu Teh-Chun (1920-2014) ailleurs que sur les hauteurs de l’Estaque, dans le fortin restauré par Marc Stammegna, galeriste marseillais.
Dominées par un bleu décliné sous toutes les nuances, les vingt-deux toiles s’accordent parfaitement avec la couleur de la Méditerranée que le spectateur découvre en sortant de cette fondation consacrée à Monticelli. Le choix est d’autant plus symbolique que la carrière de Chu Teh-Chun fut tôt marquée par des paysages marins : il réalise plus de 500 vues du célèbre lac Xi Hu (lac de l’Ouest à Hangzhou) en Chine. Si malgré une formation traditionnelle, l’artiste s’intéresse à la peinture, il lui fallut attendre son arrivée à Paris (1956) et la rencontre avec l’œuvre de Nicolas de Staël pour développer un style proche de l’abstraction lyrique. Les tableaux présentés ici, qui couvrent toutes les périodes de Chu Teh-Chun, sont traversés par des coulées bleues ou jaunes, empâtées et suaves. Parmi ces œuvres, qui dégagent parfois une impression de déjà-vu, on peut préférer les moins chargées, aux traces libres et contrôlées à la fois, comme un souvenir lointain de la tradition de la calligraphie chinoise.
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Entre deux mers
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Abonnez-vous dès 1 €« Chu Teh-Chun, Amours Océanes », jusqu’au 4 octobre, Route Nationale 568, La Pointe de Corbières, 13016 Marseille, tél 04 91 03 49 46
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°438 du 19 juin 2015, avec le titre suivant : Entre deux mers