La Brussels Art Fair est l’une des plus vieilles foires d’antiquaires au monde. Retour sur son histoire.
Depuis sa création il y a soixante ans, la Brafa s’est imposée comme un rendez-vous attendu.
C’est en 1956 que Charles Van Hove et Mamy Wouters, rspectivement président et vice-présidente de la Chambre royale des antiquaires de Belgique, décident de créer la « Foire des antiquaires de Belgique », six ans avant le lancement de la Biennale des antiquaires de Paris (en 1962). Jusqu’en 1966, la foire belge se tient dans la salle Arlequin de la Galerie Louise, mais, en raison de son succès, l’endroit devient vite trop exigu. Elle est alors transférée au Palais des beaux-arts de Bruxelles.
Si durant quatre décennies l’événement est exclusivement national puisque seuls les marchands de nationalité belge, membres de la Chambre des antiquaires de Belgique, peuvent y exposer, la foire s’ouvre aux marchands étrangers en 1995. Désormais, la manifestation est européenne et compte près de 60 % d’exposants étrangers, avec douze nationalités représentées et une forte présence de marchands français (42 contre 50 belges en 2015). De nouveau à l’étroit, les exposants quittent le Palais des beaux-arts en 2003 pour s’installer sur le site de Tour & Taxis, dans le quartier nord de Bruxelles. La surface d’exposition – totalisant 15 000 m2 – permet d’y accueillir un nombre plus élevé d’exposants, entre 120 et 130.
Collections prestigieuses
Depuis 2007, la Brafa a développé des événements culturels annexes, et depuis 2014 elle organise des cycles de conférences pendant le salon. Des musées ou institutions culturelles sont invités à montrer des collections prestigieuses belges, telles que les chefs-d’œuvre des musées de la Ville de Liège (2010), les pièces phares de la collection de la Fondation Roi Baudouin (2012) ou la collection d’objets provenant du Musée royal de l’Afrique centrale de Tervueren (2014).
En 2015, pour fêter les 60 ans de la grande dame, est proposée une exposition conçue par la Fondation Roi Baudouin. Intitulée « Le collectionneur belge », elle est constituée d’œuvres provenant exclusivement de collections privées belges. Tableaux et dessins anciens de van Dyck ou de Jordaens, tableaux modernes de Magritte ou de Paul Delvaux, orfèvrerie, arts premiers et arts décoratifs sont à découvrir. Le mot d’ordre pour rassembler ces œuvres ? Que celles-ci soient issues de collections que leurs propriétaires aimeraient destiner à un musée ou une institution. Au-delà de la mise en lumière des pièces sélectionnées, il s’agit de rendre hommage à la personne même du collectionneur en tant qu’acteur fondamental de la conservation et de la transmission du patrimoine. « Il suffit de parcourir les allées des grands musées et d’y regarder les provenances : combien de collections privées ne sont-elles pas à l’origine ou au cœur d’ensembles inestimables et admirés dans le monde entier ?! », relève Harold t’Kint, aux commandes de la Brafa.
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60 bougies en 2015
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°427 du 16 janvier 2015, avec le titre suivant : 60 bougies en 2015