Le salon de peinture ancienne a réussi à se faire une place avec une sélection spécialisée et internationale.
PARIS - Paris Tableau ouvre ses portes pour la quatrième année consécutive au Palais Brongniart, lieu stratégique en plein cœur de Paris, à partir du 13 novembre et pour quatre jours. Simple coup d’essai au départ, le salon s’est imposé comme incontournable dans le calendrier. « Le marché étant dans une phase de rétablissement, il fallait ancrer l’événement. Et c’est réussi », lance Bruno Desmarest, l’un des organisateurs (Galerie Aaron, Paris). Répondant au désir, en 2011, de dix marchands de promouvoir la peinture ancienne et face à un manque croissant de tableaux exposés à la Biennale des antiquaires, ce salon spécialisé, unique en son genre, a su développer un caractère international. Sur les vingt-quatre exposants (deux de plus qu’à la précédente édition), onze sont français et treize sont étrangers. Le nombre réduit de participants est un souhait de la part des organisateurs, permettant de concentrer un maximum d’œuvres de qualité exposées par les meilleurs marchands de la spécialité. Et si les galeries Coll & Cortès (Madrid) et Cesare Lampronti ne sont pas présentes, le salon accueille quatre nouveaux : Thomas Agnew & Sons (Londres), Matteo Grassi (New York), Maurizio Nobile (Bologne) et Porcini (Naples). Que des enseignes étrangères !
Quelques œuvres inédites
Parmi les œuvres exposées, de toutes écoles et de tous pays, depuis le Moyen Âge jusqu’à la fin du XIXe siècle, la galerie Canesso (Paris) montre Tarquin et Lucrèce, XVIIe siècle, de Lucas Giordano (900 000 euros) ; Derek Johns (Londres) met en avant un Portrait de dame de van Dyck, récemment redécouvert (600 000 euros) ; Maurizio Nobile dévoile Judith et Holopherne, du peintre napolitain Filippo Vitale (1585-1650), dont l’existence n’était connue que par une photographie (700 000 euros). Paysage d’estuaire au bac et nageurs, 1640, de Salomon van Ruysdael, est visible à la David Koetser Gallery (Suisse) ; Tête de Saint Gennaro, de Jusépe de Ribera, est exposée par Porcini (Naples) et Allégorie du Tibre, de Charles Le Brun (1619-1690), peut être admirée chez Jacques Leegenhoek (Paris). La galerie De Jonckheere montre une Vierge, par le Maître au Feuillage Brodé ; la galerie Michel Descours (Lyon) expose Une condamnation sous le règne de François 1er, années 1830, d’Alexandre-Evariste Fragonard, tandis que la galerie Aaron présente La Flagellation, une esquisse de Vien, vers 1745, au moment de la naissance du néoclassicisme et absente du marché depuis quarante ans. Enfin, Charles Beddington dévoile un tableau de Francesco Guardi représentant la fête de la Sensa, (5,7 millions d’euros). Pour favoriser l’émulation et le déplacement en masse des collectionneurs et conservateurs étrangers, des événements annexes sont organisés, comme un colloque consacré aux peintres caravagesques flamands, français et espagnols, accompagné d’une exposition. « Nous espérons faire mieux que l’année précédente en termes de fréquentation », avoue Bruno Desmarest…
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Paris Tableau se pérennise
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Abonnez-vous dès 1 €Du 13 au 16 novembre, 11h à 20h, Palais Brongniart Place de la Bourse, www.paristableau.com
Légende Photo :
Charles Le Brun, Allégorie du Tibre, huile sur toile, 74 x 95,5 cm. Courtesy Galerie Jacques Leegenhoek, Paris.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°422 du 31 octobre 2014, avec le titre suivant : Paris Tableau se pérennise