Le Parcours de la céramique, qui s’est tenu du 9 au 14 septembre dans plusieurs quartiers de Paris, notamment au Carré Rive Gauche et au Louvre des Antiquaires, est plébiscité par les exposants et visiteurs, toujours plus nombreux.
PARIS - « Les passionnés étaient au rendez-vous. Nos clients attendent cet événement avec impatience, un signe qui ne trompe pas », note Christian Béalu, président de l’Association des spécialistes de la céramique de collection (ASCC), organisatrice de la manifestation. Le Parcours semble désormais clairement établi dans le calendrier international des foires.
Effet Biennale
Pour cette 7e édition, les marchands reconnaissent avoir bien vendu. L’effet Biennale des antiquaires (organisée parallèment) sans doute ? Pour Errol Manners (Londres), spécialiste de la porcelaine européenne du XVIIIe siècle, selon lequel le Parcours est la plus grande manifestation au monde dans cette spécialité, « la Biennale permet d’amener des conservateurs américains, qui ne se déplacent pas les années impaires. Nous avons vu les conservateurs des départements de céramique du Getty, du Los Angeles County Museum of Art, celui du musée de Détroit mais aussi les conservateurs du Bragello et du musée de Pékin ». Le marchand anglais a cédé plusieurs pièces, parmi lesquelles une paire de figures italiennes dont l’une représente Neptune. Luis Alegria (Portugal), spécialisé en porcelaines de Chine, attend confirmation pour une monumentale garniture du XVIIe siècle, époque Kangxi, Chine, composée d’une paire de vases cornet et d’un vase balustre, affichée à 450 000 euros. Il s’agit d’une commande française réalisée en Chine. Les pièces volumineuses, en dehors du fait que leur prix est plus élevé, ont plus de mal à trouver preneur. Ainsi d’un beau plat de Faenza, à décor dit « a historiato », représentant le Rapt d’Hélène, réalisé par un artiste d’Urbino, vers 1545, proposé aux alentours de 120 000 euros, ainsi également d’un grand plat de Rouen, vers 1725, illustré d’une scène chinoise, que l’on pouvait admirer chez Christian Béalu.
Fait marquant de cette édition, la céramique contemporaine a rejoint le mouvement, avec cinq représentants. La galerie 16 rue de Lille a choisi de participer à l’événement car « les expositions de céramique contemporaine sont ainsi mises en exergue plus facilement que dans un salon où tous les exposants présentent du contemporain », note Loïc Treffot, directeur de la galerie. Ainsi, en partenariat avec Onishi Gallery (New York), le marchand exposait sept pièces (2 000 à 5 000 euros), toutes uniques, dont l’une, réservée, signée du céramiste japonais Hideo Maeda. S’il s’agit de la première exposition de l’artiste en Europe, en revanche, celui-ci est très connu au Japon.
Mais pour Christian Béalu, l’association, dont le but est de promouvoir la céramique, a également une vocation culturelle, c’est pourquoi des tables rondes ont été organisées cette année, sorte de travaux pratiques, pour rallier davantage d’amateurs et donc de clients potentiels.
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Céramique - Succès pour les arts du feu
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°419 du 19 septembre 2014, avec le titre suivant : Céramique - Succès pour les arts du feu